Piliers des salles de spectacles françaises, les Scènes de musiques actuelles (SMAC) sont conçues comme des vitrines de la diversité musicale. Pourtant, des styles sont plus représentés que d’autres, parfois au détriment des préférences du public.

Plus de 80 artistes devaient se produire sur la scène de l’Aéronef, à Lille, entre mars et juin 2020. Tous les concerts ont dû être reprogrammés ou annulés en raison de l’épidémie de coronavirus, au grand dam de fans qui trépignaient d’impatience devant l’une ou l’autre affiche. Et pour cause. Catherine Ringer, The Bloody Beetroots, Demi-Portion ou encore Ezra Furman auraient dû investir la scène. 

Ici la variété, l’électro, le rap et le rock se côtoient, sans compter les quelques soirées jazz ou métal. La diversité musicale, c’est le credo de l’Aéronef : comme la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand, le Rocher de Palmer à Bordeaux, le Florida d’Agen et 85 autres salles de concert en France, elle est labellisée Scène de musiques actuelles (SMAC) par le ministère de la Culture.

Depuis plus de vingt ans, les SMAC reflètent une certaine politique culturelle à l’égard des musiques amplifiées. Subventionnées chaque année à hauteur de 100 000 euros minimum par les collectivités territoriales, elles ont pour rôle de soutenir la diffusion et les créations musicales d’aujourd’hui, en tenant compte de leur diversité stylistique. 

Une programmation de SMAC représente un éventail plus ou moins large des tendances actuelles. Mais pour les salles comme pour les institutions dont dépend le label, qu’est-ce que la diversité, et comment en prendre la mesure ? Le brassage des styles est-il en accord avec les demandes du public ? Que racontent les SMAC des musiques actuelles et de leur popularité ?

Un objectif de diversité et de représentativité

Octobre 1998. La ministre de la Culture Catherine Trautmann déclare que “le moment est venu de reconnaître l’importance des musiques actuelles”, c’est-à-dire “l’ensemble des esthétiques populaires et nouvelles : jazz, chanson, rock, rap, techno, mais aussi les musiques traditionnelles.” 35 millions de francs sont débloqués pour soutenir “la formation, la création, et la diffusion” des musiques actuelles. Des salles indépendantes deviennent alors des SMAC, subventionnées par l’Etat et les collectivités territoriales. 

Un rapport de la Commission nationale des musiques actuelles, commandé par le ministère la même année, avait mis en lumière une “exclusion des musiques actuelles du réseau subventionné de la décentralisation”. 

Aujourd’hui, André Cayot, ancien conseiller pour les musiques actuelles auprès du ministère de la Culture à l’initiative du dispositif des SMAC, tient à préciser que ces aides à la diffusion n’ont pas été créées ex nihilo : “Dès les années 1990, des salles, la plupart spécialisées dans une esthétique, ont reçu des aides au développement culturel. Avec les SMAC nous avons fait en sorte que ce réseau de salle diversifie son offre pour investir l’ensemble des champs du domaine des musiques actuelles.”

Les SMAC ont même un ancêtre, les “Cafés-Musiques”. Ces petites salles soutenues dès 1991 par le ministère de la Culture promouvaient des artistes locaux et permettaient aux jeunes de profiter d’un lieu musical de proximité diffusant des genres de musique à la mode. Mais les Scènes de musiques actuelles ont rapidement remplacé ce programme, limité par des aides insuffisantes et des structures peu développées.

Au fil du temps, les SMAC ont bénéficié d’un soutien financier de plus en plus important, grâce aux subventions dont le plancher a augmenté de 25 000 euros en 2016. D’anciennes structures ont été rénovées, à l’image du Confort Moderne à Poitiers, au départ une salle underground née dans les années 1980. D’autres ont été créées, comme La Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand, inaugurée en 2000.

Pour obtenir le label SMAC, les salles doivent respecter un cahier des charges :  développer des projets d’action culturelle en formant des musiciens locaux, accueillir des artistes en résidence, mais surtout s’assurer d’une diversité “tant au travers des oeuvres présentées au public que des artistes accompagnés par la structure”. Les SMAC doivent donc composer des programmations hétérogènes, tout en “affirmant une ligne esthétique originale”. 

Mais une salle peut conserver son identité, une couleur locale davantage associée à un style. C’est même encouragé d’après Anne-Claire Rocton, inspectrice des musiques actuelles au ministère de la Culture : « Il ne faut pas confondre dominante et diversité. Plus le lieu a du caractère, mieux c’est, et ça passe par une ligne éditoriale solide.” Elle l’assure, il n’y a pas d’ingérence du ministère dans les programmations. 

Janick Tilly, directrice des Plages Magnétiques, une SMAC brestoise, le confirme : « Le cahier des charges ne m’impose rien, et n’empiète pas sur notre indépendance ni même sur nos choix artistiques.« 

Pour autant, l’offre doit a priori prendre en considération la demande, celle des publics français souhaitant avoir accès à leurs musiques de prédilection dans une salle de leur département.

Les concerts programmés dans les SMAC sont-ils donc représentatifs de ce que les Français aiment écouter au quotidien ?

Implanté dès les premières années dans les SMAC françaises, le rock occupe toujours le devant de la scène, et s’impose comme le genre musical majoritairement plébiscité dans les programmations.  D’après les résultats de l’enquête de la rédaction, environ 25 % de la programmation des scènes au premier semestre 2020 est consacrée au rock et à ses dérivés. 

Il s’agit du genre le plus représenté dans 34 salles sur 89. Dans le milieu du label SMAC, la domination du rock n’est un secret pour personne, pas même pour le ministère de la Culture qui présente les SMAC comme accueillant “majoritairement des musiques pop-rock et assimilées”. 

Avec la mise à l’écart des musiques urbaines dans les années 2000, les artistes rock n’ont pas eu de mal à squatter le devant de la scène. Mais la place accordée à ce genre a des racines plus profondes, d’après Gérôme Guibert, sociologue des musiques populaires. “La plupart des structures ayant obtenu le label SMAC à ses débuts étaient des associations investies dans les courants musicaux de l’époque, par exemple le rock alternatif ou l’indie pop, explique-t-il. Beaucoup de directeurs, de programmateurs ou de chargés de communication se sont donc inscrits naturellement dans ces courants, même si l’on trouve toujours quelques exceptions.”

Le maintien du rock en tête de gondole à l’heure où le rap est de loin la musique la plus vendue en France, a donc des allures de vieille habitude ancrée dans l’esprit des scènes. “Les directions des SMAC prennent de l’âge et ça peut se sentir dans les programmations, surtout quand il s’agit de la génération rock”, résume Janick Tilly. 

Cette génération rock, déjà présente dans les années 1990, est aussi celle de la majorité du public, selon Anne-Claire Rocton. “En caricaturant un peu, les salles accueillent principalement des classes moyennes, quadragénaires, qui plébiscitent la musique pop-rock, parce que c’est ce qu’ils écoutent le plus.” Et l’inspectrice de la création musicale de reconnaître que la diversité des publics “reste à faire”, particulièrement pour sensibiliser un public jeune et friand de musiques urbaines.

Le rap à la marge

Avec 521 concerts programmés entre janvier et juin 2020, le rap occupe la troisième place du classement des genres musicaux les plus représentés sur les Scènes de musiques actuelles françaises (SMAC), loin derrière le rock (859) et les musiques électroniques (669). 

Dans les charts au contraire, le rap s’avère confortablement installé sur la première marche du podium. Aya Nakamura, Lomepal, PNL, Ninho… Selon les chiffres du Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP), 6 artistes du top 10 des meilleures ventes d’albums en France en 2019 sont l’oeuvre de rappeuses et de rappeurs francophones. 
Toujours d’après les données de la SNEP, 43% des 200 albums les plus vendus en 2019 sont des disques de rap, tout comme 62% des morceaux les plus achetés. Une suprématie commerciale qui s’observe également à l’aune de la consommation totale des titres de musique, avec 36% de titres écoutés classés “musique urbaine”.

Sur scène en revanche, c’est une toute autre musique. Le rap n’occupe en moyenne que 15% de la programmation des Scènes de musiques actuelles. Alors même que le rock campe le haut de l’affiche dans les programmations des SMAC, les ventes elles plafonnent à 10% du Top 200 de la SNEP. 

Rares sont les scènes qui décident de valoriser le rap dans leurs programmations. A Saint-Germain-en-Laye, l’association La Clef, labellisée SMAC, en fait partie. Entre janvier et juin 2020, 18 concerts de rap étaient programmés dans la salle et la SMAC a accueilli plusieurs artistes en résidence cette années, tous issus de la scène rap. “Il y a peu de SMAC qui le font”, reconnaît Amélie Vermorel, administratrice de production à La Clef, “mais il y a une grande diversité dans le rap et on est pas frileux !”

Des choix de programmation artistique qui peuvent s’expliquer par l’environnement géographique et culturel des SMAC. “On a un public qui demande du rap. La programmation se fait en fonction du lieu où l’on se trouve, on ne programme pas à Saint-Germain comme on programme à Paris ou ailleurs”, décrypte Amélie Vermorel. 

Située dans le département des Yvelines en banlieue parisienne, La Clef entretient des liens forts avec différents artistes de la scène urbaine locale. Avec le rappeur Yoshi par exemple, qui prend régulièrement possession de La salle pour organiser des évènements collectifs et festifs, ou encore avec le groupe de rap/pop 47Ter, qui ont fait leur classe à La Clef et qu’Amélie Vermorel se félicite d’avoir “accompagné”.

A Poitiers, Le Confort Moderne compte également sur son public jeune et planifie ses concerts selon le calendrier scolaire. “Il y a une grosse fac à Poitiers. Et, pour remplir les salles en plaisant à la tranche d’âge 16-25 ans, il vaut mieux aujourd’hui faire du rap”, assure le programmateur, Laurent Philippe.

Une sous-représentation qui ne date pas d’hier

Relativisant la prise en compte du succès commercial dans les choix de programmation, Laurent Philippe tient à préciser : “On ne programme pas du rap dans une logique mercantile, mais avant tout pour accomplir une mission de service public”, en permettant à ceux qui écoutent d’avoir une offre près de chez eux.  

Selon Amélie Vermorel, la sous-représentation du rap tient avant tout aux difficultés de faire évoluer l’identité musicale des salles. “En fonction du lieu, on peut comprendre que certains soient plus frileux à l’idée de programmer du rap. On ne change pas l’esthétique d’une salle comme ça”, assure-t-elle. 

Déjà en 2006, un rapport du ministère de la culture soulignait la “sous-représentation du rap proportionnellement au succès en terme d’écoutes” dans les SMAC, avant de conclure que : “ni le rap, ni les musiques électroniques n’ont eu vraiment leur place dans les SMAC” au cours de l’année 2006.

Pour Amélie Vermorel, même s’il remonte à une quinzaine d’années, le rapport reste d’actualité. L’administratrice de production regrette les “préjugés”qui entourent la scène Hip-Hop. “ Il y a un débat sur la teneur des paroles de certains artistes. Doit-on mettre en avant tel ou tel artiste en fonction de ce qu’il dit et des polémiques que ça peut engendrer. La question c’est de savoir où l’on place la liberté d’expression”, résume l’administratrice de production de La Clef.  

Un débat autour de la virulence des paroles qu’Anne-Claire Rocton maîtrise parfaitement. Inspectrice de la création musicale au ministère de la culture, elle confirme la complexité de développer le rap dans les années 2000 : “Certains textes étaient soumis à controverse, la question de ce que l’on peut dire sur une scène subventionnée s’est posée”, abonde la chargée du rapport sur les SMAC de 2014. 

Dès 1995, musiques urbaines et électroniques voient pourtant leurs côtes de popularité exploser. Alors conseiller pour les musiques actuelles auprès du ministère de la culture, André Cayot se souvient avoir tissé un réseau solide avec la scène électro émergente, “y compris avec les free-party, il y avait une réelle demande de leur côté”, explique-t-il. 

Pour le rap en revanche, les acteurs culturels de la scène rap se sont heurtés à la rigueur des structures institutionnelles confesse André Cayot. “La demande d’autonomie revendiquée par les gens des musiques urbaines ne rencontraient pas la politique des SMAC”, regrette le spécialiste des musiques actuelles. 

Si le rap souffre encore de sa mauvaise réputation, le genre musical s’est diversifié au fil des années et admet aujourd’hui une pluralité de déclinaison contemporaine (pop, électro, jazz…). Consciente de l’engouement populaire que suscite le genre, Anne-Claire Rocton en est convaincue : “Sans le rap, beaucoup de jeunes ne viendraient jamais dans les SMAC.”

Des réalités différentes 

Toutefois, loin de ne présenter qu’un seul modèle, les SMAC sont avant tout des lieux aux réalités diverses d’une scène à l’autre. Chargée de la diversité des publics et des esthétiques au Syndicat des Musiques Actuelles (SMA), Mathilde Coupeau prévient contre les généralités trop vite faites : “Le terme SMAC englobe à tort toutes les salles. Il n’a pas de sens en tant qu’entité unique, car il existe autant de projets artistiques différents que de SMAC. Les scènes sont très différentes en fonction du territoire où elles sont implantées et des équipes qui les régissent.” 

Elle en sait quelque chose, en tant que directrice administrative de Jazz à Poitiers, une scène qui promeut le free jazz et les musiques improvisées. Plusieurs clubs de jazz sont labellisés SMAC en France, et onze scènes ont planifié dix artistes de jazz ou plus dans le premier semestre de 2020. 

Le jazz représente ainsi environ 8 % de la musique programmée dans les SMAC sur la période. Promouvoir un genre peu commercial est une aubaine pour maintenir la diversité musicale des salles. Par ailleurs, les clubs de jazz sont parmi les rares scènes explicitement spécialisées à pouvoir se vanter du label SMAC.

Mais le public est-il au rendez-vous ? “Notre but n’est pas de remplir une salle, reconnaît Mathilde Coupeau. Une scène comme Jazz à Poitiers est très subventionnée parce qu’elle est spécialisée dans des musiques et des affiches a priori peu vendeuses. On peut donc se permettre d’avoir une programmation audacieuse. Sans subventions, on ne pourrait absolument pas survivre.” 

Le jazz occupe une position particulière dans la famille hétéroclite des musiques actuelles. Les politiques culturelles lui réservent un sort qu’Anne-Claire Rocton compare à celui des musiques classique et contemporaine, évoquant des “esthétiques de subventionnement”

Séduire les publics 

Mais les SMAC plus généralistes dépendent aussi de leurs recettes propres, essentiellement celles de la billetterie et les consommations de bar. Un public nombreux est alors indispensable, et de facto une programmation prête à répondre à ses demandes. “Il est plus difficile de prendre des risques artistiques quand les subventions ne permettent pas d’assurer la survie des structures”, constate Mathilde Coupeau. 

Plaire à des publics différents est donc fondamental pour des raisons économiques, mais pas seulement. “Si le lieu n’est pas à l’écoute de son public, il ne remplit pas sa mission de service public”, souligne Anne-Claire Rocton.

Programmer des genres moins à la mode s’impose, car les SMAC doivent être selon le cahier des charges en vigueur des “lieux ouverts à la population locale dans toute sa diversité, y compris intergénérationnelle”. 

View Le genre musical prédominant dans les SMAC in a full screen map

Les publics plus âgés ne sauraient être négligés, surtout lorsqu’ils contribuent au dynamisme de la structure : “il n’y a pas que le rap qui fait remplir les salles”, assure Laurent Philippe. “Lorsque le bluesman Paul Personne est venu en octobre dernier, il y avait une salle comble de quinquagénaires qu’on n’avait pas l’habitude de croiser au Confort Moderne.” 

Il n’y a donc aucune raison pour que les musiques urbaines prévalent dans la programmation, sous prétexte qu’elles sont très écoutées aujourd’hui sur les plateformes de streaming. Laurent Philippe n’entrevoit pas un avenir où le rap occuperait de plus en plus de place dans les programmations : “On ne sait pas quel genre sera à la mode dans dix ans”.Le programmateur tient à rappeler que les SMAC doivent non seulement faire bénéficier les publics, mais aussi les artistes. Au-delà des questions d’esthétiques et de représentativité, l’objectif des SMAC est de favoriser “l’émergence” des musiciens qui viennent se produire et se faire un nom dans ces salles, même si leur style de musique n’est pas le plus à la mode. “Ce n’est pas parce qu’un groupe fait venir 70 personnes aujourd’hui qu’il n’en fera pas venir 700 dans dix ans.”

Explorer de nouvelles esthétiques

C’est aussi le rôle culturel d’une SMAC de faire découvrir des nouveautés musicales aux spectateurs, en dehors des sentiers battus. “C’est pour cette raison que l’on n’est pas très regardant concernant les esthétiques lorsque des producteurs louent notre salle pour y faire jouer leurs artistes. S’ils peuvent amener des publics qui découvrent notre salle, s’y sentent bien, et reviennent ensuite, pour nous c’est tout gagné.

Florent Beneteau, directeur-programmateur de la SMAC Le Florida à Agen, partage cet avis. Pour lui, la programmation est une “espèce d’alchimie entre la prise en compte d’un territoire, le désir du public et la rencontre avec des artistes qui ne correspondent pas forcément à ce qui se fait dans le Lot-et-Garonne ». 

La diversité musicale fait partie de l’ADN de la SMAC agenaise : “Il y a une grosse ouverture. On balaye du rock à la pop en passant par la musique expérimentale, traditionnelle, hard-core, électro.” Intéressé par la “création et l’exploration de nouvelles choses”, il explique que sa structure n’est ni “sectaire” ni “enfermée dans un style.

Pour le directeur du Florida, première SMAC de l’histoire, “l’esprit, les valeurs, la démarche” n’ont pas trop changés depuis sa création en 1993 : “C’est un projet réellement inscrit et tourné vers son territoire avec une fonction artistique et culturelle très forte mais aussi sociale (travail avec les scolaires, le milieu carcéral)” qui prend également en compte “les personnes et leur culture.

L’équation se présente ainsi : plus le public local est au fait des actions culturelles d’une SMAC, plus il peut venir nombreux, et varié. Dès lors, la programmation peut se permettre une diversité, parfois quelques risques, et remplir au mieux sa tâche institutionnelle.

L’Aéronef à Lille est l’une des plus grandes SMAC de France. Ici, lors d’un concert de Puggy en 2011. Crédit : Kmeron

Pour Anne-Claire Rocton, le mélange des publics passe par la connaissance d’un territoire. “Le rôle d’une SMAC est de travailler le terrain, de s’ouvrir au public,avance-t-elle. Un directeur de salle travaille fréquemment avec des associations locales, par exemple, pour trouver des artistes et varier les genres.”

Mais le facteur essentiel de la diversité demeure sans doute la création artistique. De nombreux artiste font valoir, tant sur les programmes des SMAC que sur leurs réseaux sociaux, de multiples cordes à leur arc. Jusqu’à inventer parfois leur propre mix stylistique, comme le groupe italien « Nanowar of Steel », désopilant combo de reggaeton et de metal que le Camji de Niort aurait dû recevoir en avril.

“Les artistes ne se rangent pas eux-mêmes dans des cases, ils aiment croiser les esthétiques, souligne Anne-Claire Rocton. Depuis vingt ans, on a assisté à des croisements originaux, entre le rap et le metal, entre l’électro et la folk, et bien d’autres.” Des mélanges qui remettent en question les styles prédéfinis, et invitent des publics divers à l’éclectisme.

Mathilde Lœuille (@Mathilde_Lle), Anastasia Nicolas (@anastanicolas), Timothée Croisan-Cécina (@Timot_Ccecina), Victor Goury-Laffont (@victorglaf), Théo Abarrategui (@ThoAbarrategui), Quentin Bral (@Quentin_Brl), Alexis Montmasson (@MontmassonA) et Thomas Gropallo (@thomasgropallo)